jeudi 29 mai 2008

La société de consommation "MASSIVE"


L’homme postmoderne(de cette époque) vit dans une telle immersion dans le monde de la consommation qu’il a bien du mal à voir ce qu’elle est. Le terme consommer est couramment associé avec des images : celle d’une société d’abondance, avec sa profusion de nourriture sur les présentoirs, son accumulation ludique de toutes sortes d’objets, de la machine à laver, à la voiture de la dernière série d’un constructeur, celle du caddie du supermarché plein à déborder, de l’étalage du luxe éblouissant, celle de la facilité d’acheter tout de suite tout ce que l’on veut, sans limite, pour payer plus tard. On lui a dit et répété qu’il s’agissait en toutes choses, de profiter au maximum. Le consommateur type profite des soldes, profite des remises autorisées par ses cartes de crédit, il profite des prix en baisse, il profite des loisirs, il profite des vacances. Il profite des cours de la bourse. La consommation est pour lui le modèle du plaisir, une euphorie même, le plaisir d’acheter pour se faire plaisir, une auto-gratification perpétuelle. Plaisir aussi de se montrer avec l’attrait captivant de la nouveauté : le nouveau jean, le dernier cri en matière de téléphone portable, de vêtement coupé selon la dernière mode. Plaisir de se faire voir, d’être regardé, d’être envié, plaisir de consommer surtout pour épater. Plaisir de jouer avec les images de la publicité et de ressembler à cette jeunesse insolente, qui se déhanche, fait des clins d’œil, rie aux éclats, se pavane avec un look d’enfer et se contrefiche éperdument de toutes les questions sérieuses. Fun morality. Plaisir d’être léger, frivole, de se sentir porté par les sollicitations, et de paillonner de boutique en boutique, de dépenser sans contrainte, de faire comme si on avait de l’argent plein les poches. Bref, consommer sans retenue et vivre perpétuellement la tête dans les nuages, le sourire béat de la publicité sur les lèvres. Et surtout, ne jamais, au grand jamais, se poser de questions.

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